C’est d’une subtile combinaison entre création et technique que naît le miracle de « L’œuvre d’art ».
Dans la réalisation d’une sculpture interviennent deux paramètres : la création et la technique, et ce quel que soit le matériau employé.
La technique est d’ordre matériel, c’est l’ensemble des procédures qui sont à respecter pour construire l’objet dans les meilleurs conditions possible afin qu’il aboutisse. La technique s’apprend.
La création est d’ordre conceptuel, c’est l’idée, préalable à toute construction d’une œuvre originale elle naît du cerveau de l’artiste fruit de ses convictions, de ses expériences et ses intuitions. La capacité de création est un don.
Miser sur la technique est un travail qui s’effectue sur la durée, plus on pratique plus on devient habile, progresser dans sa technique apporte de grandes satisfactions, avec comme récompense la satisfaction du travail bien fait, qui suscitera l’admiration des autres. Ne miser que sur la technique, peut à long terme devenir répétitif et ennuyeux. Une sculpture qui ne serait que « techniquement parfaite » ne constitue pas en soi une œuvre d’art.
Donner la priorité à l’idée, privilégier l’expression de soi, en faisant fi de la technique est forcément le choix de l’éphémère et s’apparente plus à de la thérapie qu’à de l’art. Cette forme sophistiquée du narcissisme, se réfugie le plus souvent dans l’abstrait et débouche la plupart du temps sur une impasse, quand elle n’est pas relayée par une puissante idée créatrice. Comme le dit si justement Georges Brassens : sans technique, un don n’est rien qu’une sale manie.
En conclusion avoir un « don » ne suffit pas plus que d’avoir une technique parfaite.
